L’œuvre Eclosarium prend sa matérialité de la rencontre de deux jeunes artistes: Charlotte Burtin (1992), originaire de Bretagne et diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Paris, a participé au Festival des 5 saisons au parc de Hauster (Chaudfontaine) en 2017, avec son œuvre Cyclotomique et a notamment fait partie du jury du Prix Lieux Communs pour la 67e édition de Jeune Création à la galerie Thaddaeus Ropac (Paris). Ferdinand Kokou Makouvia (1989), originaire du Togo, est lauréat du Prix ADAGP, révélation 2017, ainsi que lauréat du Prix Dauphine pour l’art contemporain. Tous deux possèdent une pratique artistique qui interroge la matière et plus particulièrement « la spiritualité de la matière ». Mots que formule Ferdinand pour définir son travail. Pour In Champion, Charlotte et Ferdinand ont réalisé une œuvre qui, dans le prisme de leurs univers singuliers, interroge leur nécessité à créer. Une œuvre qui matérialise la sensation de «la création» à travers l’oxymore: «exprimer l’inexprimable». Exprimer par la matière ce qui reste inexprimable par la parole. La création naît de quelque chose de profond, quelque chose d’indéfinissable mais de viscéral. Pour reprendre les mots de Kandinsky, elle se fait par «nécessité intérieure». Comme une graine, la création se fait arroser d’idées, de suppositions, de paris. Par la suite, il y a l’éclosion, le moment où elle prend sa matérialité. C’est un moment de lutte où la matière se positionne, prend de l’espace, s’épanouit dans l’environnement réel et mental. La dernière étape est sa stabilisation, le moment où elle se suffit à elle-même et où elle deviendra éternelle à travers ceux qui l’auront regardé. Ainsi, l’œuvre Eclosarium se matérialise dans l’ambiguïté entre le végétal et l’animal. Elle se déploie sur le mur comme une plante ou une fleur qui éclot et qui laisse apparaître en son intérieur un trou, un vide mais pas si vide… Un espace immatériel qui serait l’endroit où toutes pensées, où toute idées créatrices se forment. Un lieu qui nous reste secret, invisible, impalpable et qui dépasserait notre entendement… De cet état de matérialité, des dialogues se composent entre le vide et le plein, la matière et l’immatériel, l’espace du mur et l’espace de l’œuvre. Eclosarium demeure ainsi étrange et, par conséquent, prend une autonomie par son mystère afin de laisser une part à l’imagination du spectateur. http://burtincharlotte.weebly.com Instagram: @makouvia @charlotteburtinartCliquer ici pour modifier. |
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